Note | - PARIS. Bibliothèque nationale, latin 7972. Écriture du commencement du Xe siècle. Volume de 145 feuillets (mes. 0,22 sur 0,295) contenant les œuvres d'Horace dans le même ordre que le ms. précédent, précédés de la Vie attribuée à Suétone. Au fo 1 la note « ex mss. bibliothecae Jo. Jacobi Menteli ». Vanderbourg (les Odes d'Horace trad. en français. Paris, 1812, t. I, p. 394-396) le désigne par E, MM. Keller et Holder par 1. On le croit dérivé du même exemplaire que le Leidensis. Entre le f° 89 qui contient la fin du Carmen sæculare et le f° 89 où se trouve le commencement des Épîtres, une main de la même époque a transcrit plusieurs pièces de vers intitulées : De monacho (13 vers), De asino ad episcopum ducto (15 vers), De auro (8 vers), De capra (10 vers), Epitaphium « Non ullis meritis sed sola voce sacerdos Hic mea Lanfrancus sordida membra tego, etc. » (14 vers), Epitaphium : « Hic cubat aeterni Hludovicus Caesar honoris Aequiperet cujus nulla Thalia decus, etc. » (18 vers). Le f° 87 ne contient que quatre vers, le f° 88 (r° et v°) est resté blanc. Ainsi que l'ont remarqué Vanderbourg et Hauthal (Acronis et Porphyrionis comm. t. I, p. XIII, not.)
- l'épitaphe de Louis II (mort en 875), fils de Lothaire, doit aider à fixer la date du manuscrit. On peut estimer qu'il a été copié à la fin du IXe ou au commencement du Xe siècle.[1] Le f° 83 v° reproduit ici contient la fin des Épodes (17, 67) depuis « Optat Prometheus » et le commencement du Carm. sæculare (vs. 1-6). Les gloses, en général très effacées, se rapprochent beaucoup de celles du Leidensis. [1] On trouve souvent (p. ex. dans les éditions des Odes par C. D. Jani, des Satires par Kirchner, des Épîtres par Obbarius) des variantes d'un codex Mentelianus relevées à Paris vers 1660 par Marquard Gudius
- elles ont été tirées des marges d'un exemplaire de l'éd. Desprez (Amsterd. 1695, 8°) conservé à la Bibl. académique de Leipzig (Poet. lat. 510) et non de l'édition de Vascosan (1545-1551, 4°) où se trouvait la collation même de Gudius. Malgré certaines divergences faciles à expliquer, il est probable qu'il s'agit du ms. 7972. Gudius avait annoté : « ipsum Horatii msctum cujus diversas lectiones ad marginem hujus libri notavimus, quique hodie apud Jac. Mentelium medicum Parisiensem servatur, aetatem 600 annorum excedere deprehendimus. Hunc tamen olim ipsius Lambini fuisse edocti sumus. » (Cf. Fabricius, Biblioth. latina, ed. Ern. I, 409
- Kirchner, op. cit. p. 43-46). Si Gudius n'a pas été trompé, je ne vois guère, parmi les mss do Lambin, que le suivant qui puisse être identifié, le « codex Joannis Tornesii » que lui avait offert le célèbre imprimeur lyonnais à son retour d'Italie et qu'il déclare « vetustissimus », ce qui d'ailleurs n'a pas beaucoup de sens à cette époque.
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