Note | - PARIS. Bibliothèque nationale, latin 7530. Écriture lombarde de la fin du VIIIe siècle, peut-être de l'an 791. Ce manuscrit, formé de 303 feuillets (252 sur 175 mil- lim.), contient un grand nombre de traités de grammaire et d'extraits divers, entre autres (f° 28) l'argument de la Thyeste de Varius et (f0s 125) le Carmen « de figuris » publié pour la première fois par Jules Quicherat en 1839 dans la Biblio- thèque de l'École des Chartes. Eckstein (cf. Anecdota Pari- sina, Halle, 1852) a fait une description complète de ce ms. Le court extrait de Varron inséré par Priscien dans son « De figuris numerorum », qui y est conservé, nous fournit une occasion d'en publier un spécimen. Suivant les Bénédictins qui le citent très souvent dans leur Nouveau traité de diplomatique (t. III, pag. 76, 186,187, 249, 293, 356, 357, 438), la copie de ce manuscrit a été ache- vée au mont Cassin en l'an 816. En fait, suivant Jules Quicherat (article cité), le manuscrit contient une table pascale pour les années 779 à 835, et un calendrier, nécessairement de l'année courante, où Pâques est placé au 6 des Kalendes d'avril (27 mars)
- or, entre les années 779 et 835, Pâques ne s'est trouvé à cette date que dans les années 791, 802 et 813. On ne pourrait donc hésiter qu'entre ces trois dates, et la pureté des formes lombardiques fai- sait pencher J. Quicherat pour la date la plus reculée. En tous cas, c'est un beau spécimen de la fin du VIIIe ou du commencement du IXe siècle. Le f° 271 v° reproduit ici contient le passage suivant de Priscien (éd. Hertz, t. II, p. 409, 24) : Quattuor uncias habere talentum quod est sex milia denariorum Livius. Talentum ne minus pondo sunt octoginta Romanis ponde- ribus pendat id est sic crevit de senatus ut non plus quam ternæ libræ et quaternæ unciæ singulis desinit talentis et sciendum quod secundum Libii conputationem centum minæ atticæ quarum singulæ septuaginta quinque drachmas habent faciant talentum magnum. Nam minus sexaginta habet secundum Dardanum, quod autem est magnum et minus ostendit Terentius in Phormione si quis daret talentum magnum. Italica autem mina drachmas habet ut supra dictum est nonaginta sex quod est libra XII unciarum id est denarii LXXII. Hac igitur conputatione LXXXIII libræ romanæ et IIII unciæ, quod est magnum talentum, centum minas Atticas faciunt. Seneca in X epistularum ad Novatum XXIIII sextaria id est talentum atticum parvum. XXIIII enim sextaria sexaginta libras habent. Varronis quoque auctoritate supradictorum pleraque conprobemus. L'extrait de Varron, qui suit, est tiré du livre V, 36 (p. 169 Sp.) ou 169 (p. 66 M.). FAC-SIMILÉS : Nouv. traité de dipl, t. III, pl. 45, 48, 50, 54, 59
- Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, Atlas, pl. XXIII, no 4.
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