Note | - PARIS. Bibliothèque nationale, latin 7971. Écriture du commencement du xe siècle. Volume de 221 feuillets (mes. 0,24 sur 0,185) contenant toutes les poésies d'Horace dans l'ordre le plus fréquent (Odes, A. poét., Epod., C. sæc, Epist., Sat.), puis (f° 214) « Annotatio sive digestio carminum praecedentis libri qualiter scandi debeant », comme titre de la courte vie d'Horace publiée ci-dessus d'après le Bernensis 363 (pl. LXXVI), suivie du traité de Servius sur les mètres d'Horace (Keil, Gramm. lat. IV, 468-472) et (f°219 v°)lavied'Horace attribuée à Suétone (ed. Reifferscheid)
- elle est précédée du titre: « Vita poetae » et suivie de « explicit feliciter B ». Ce manuscrit, désigné par B dans Vanderbourg (op. cit.) et Hauthal (op. cit.), par ? dans l'édition Keller-Holder, avait été donné au monastère de Fleury-sur-Loire par Herbert
- on lit (f° 3, où commence le texte d'Horace) : Hic liber est, Benedicte, tuus, venerande, per aevum, / Obtulit Herbertus servus et ipse tuus / Quem tibi sancte pater tali pro munere poscens / Liber ut aeternam possideat patriam./ Le nom « Herbertus» se trouve répété trois fois sur le feuillet de garde. Herbert avait été l'élève de Gerbert à l'école de Reims
- il fut plus tard abbé dé Lagny et mourut en 992
- suivant les auteurs de l'Histoire littéraire (VI, 575), il ne le cédait à personne en fait de littérature sacrée et profane. Rien ne prouve que le manuscrit ait été exécuté à Fleury, et la disposition des vers cités ci-dessus encadrant une page montre que le ms. était déjà achevé quand Herbert mit ou fit mettre sa dédicace. En outre, la conformité des leçons avec celles du ms. 7974 qui vient de Reims semble prouver que le ms. 7971 a été exécuté dans l'école de Reims et apporté de là par Herbert. De Fleury il est passé à la bibliothèque du roi a une époque assez ancienne (il a porté les cotes 273, DCCCCLXXXIII, 1072, 5596, 1) et porte une reliure du temps de Charles IX. Champollion le regardait comme un des plus précieux qui fussent à Paris. Le f° 42 v° reproduit ici contient « Superne nascunturque leves... canto » (Od. II, 20, 11-III, 1, 4). Les gloses sont souvent empruntées à Porphyrion mais plus développées. FAC-SIMILÉ : Champollion, Paléographie des classiques latins (1837), planche 5 (Od. I,1, 1-19).
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