Note | - PARIS. Bibliothèque nationale. Latin 7989, p. 217 (Pétrone, c. 54-56, éd. Bücheler, p. 62, 14 sqq. : « automatum aliquod exiret... Jam etiam philosophos »). Écriture du XVe siècle. Volume de 119 feuillets de papier (mes. 0m,28 sur 0m,205) contenant 1° Tibulle
- 2° (p. 44) Properce [cf. Plessis, Études critiques sur Properce, p. 26]
- 3° (p. 132) Catulle, précédé des vers : « Ad patriam venio... clausa papirus erat ». A la fin, tout au bas de la p. 179, la note « 1423 di 20 novemb. per c... epistole 6 e vers. 220 »
- 4° (p. 180) Saphos Lesbia : « Ecquid ubi aspecta est »
- 5° (p. 185) Petronii Arbitri satyri fragmenta ex libro quintodecimo et sextodecimo : « Cum alio genere furiarum »
- à la p. 206 commence a Venerat jam tercius dies »
- à la p. 229, après « ex incendio fugimus » et un espace blanc, le Moretum
- — enfin (p. 233) on a ajouté vers la fin du XVe siècle « Claudiani poetae de Phonice carmen ». — Sur le feuillet de garde final, en parchemin, les vers suivants : « Ad Leonem Ebreum : Omnia deposui, superest hec sola lacerna, Quæ rogo scit (leg. sit) cure nunc tibi, blande Leo, Non ut conserves, charies ne devoret illam, sed pocius pestis ne tua fenus edat. » Cela semble établir que Léon Hébreu, au XVIe siècle, a possédé ce manuscrit. — Sur la p. 1, l'inscription : « Questo libro sia di mi Polatonio Cipico ». C'est le Codex Traguriensis, trouvé à Trau en Dalmatie, nommé H par Bücheler dans la partie qui lui est particulière (Repas de Trimalchion) et A dans les autres parties, décrit aussi dans Beck, op. cit. p. 2-5. Giovanni Lucio (Memorie istoriche di Tragurio, Venetia, 1674, p. 531 sq.) a raconté la découverte de ce volume faite, parmi les manuscrits de Nicolò Cippico, par Marino Stalileo à son retour de l'Université de Padoue
- comment, partant lui-même pour l'Italie en 1654, il communiqua la découverte du Repas de Tri- malchion aux savants de Padoue et de Rome, et comment fut exécutée la première édition à Padoue (1664), que l'imprimeur voulut absolument corriger à sa guise, au lieu de reproduire exactement la copie du manuscrit. Christophe Wagenseil et Adrien de Valois publièrent contre l'authenticité du nouveau fragment des dissertations auxquelles répondit l'abbé Gradi sous le nom de Marino Statileo. (La plupart de ces polémiques sont reproduites dans l'édition de Burmann.) Pour convaincre les incrédules, le manuscrit de Trau fut con- fié à l'ambassadeur de Venise Antonio Grimani
- il était exposé en 1674 dans la maison de Grimaldi. En 1703 il fut acquis à Rome pour la Bibliothèque du roi de France (voy. Delisle, Cab. des mss. I, p. 321), au prix de 133 livres. Les vers « Luxurie ritu... nebula lune », conservés dans deux extraits différents, se trouvent copiés deux fois dans le manuscrit, comme un moderne l'a noté en marge.
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