Note | - PARIS. Bibliothèque nationale. Latin 5724, fol. 87 V° (T. Live, V, c. XXI, § 7-17). Écriture de la fin du IX° siècle. Volume de 169 feuillets (en tenant compte du fol. 136 bis) mesurant 0,315 sur 0,255, formé de 21 quaternions dont le dixième a perdu 2 feuillets, et d'un cahier final dont trois feuillets sont écrits. Entre les feuillets 76 et 77 il manque « Romano non exiret... nullum faceret » (IV, XXI, 6- L, 4). Ainsi, le manuscrit complet se composait de 171 feuillets, comme l'a noté un bibliothécaire de la fin du XIIe siècle au bas du fol. 169 v°, en même temps qu'il inscrivait au haut de cette page : « Iste est liber Sancti Benedicti ». C'est pourquoi Frigell (Collatio codicum Livianorum, Upsala, 1878, p. 7) le nomme Floriacensis, c'est-à-dire provenant de Fleury-sur- Loire. Le titre de chaque livre est écrit en capitale ou en onciale et (fol. 22 v°), à la fin du livre I, on lit en capitale à l'encre rouge : « Victorianus emendabam dominis Symmachis ». Sur cette souscription voyez plus loin pl. CX. Peu exploré par les éditeurs de T. Live, ce manuscrit est un des plus intéressants de la première décade. Au fol. 159 v° il offre une lacune non corrigée : « adoriri parabant... loco moveri » (X, XIV, 6-10), sans doute l'étendue d'une colonne du modèle. Le fol. 73, commencement du Xc quaternio, contient 37 lignes au lieu de 30 ou 31
- il semble que les mots « parere aliter... falleret judicii » (IV, X, 3-XI, 4) aient été ajoutés dans un espace calculé d'une manière insuffisante
- enfin, le fol. 87 v° reproduit ici est curieux parce qu'après « exta râpèrent » le copiste a intercalé un passage du livre V, c. LII, § 13-c. LII, § 2, qui, du reste, ne manque pas à sa vraie place. Le copiste avait laissé un blanc, flairant une lacune, et après avoir tracé huit lignes, a retrouvé la suite, sans doute un cahier égaré. On pourrait en conclure qu'un cahier de l'original commençait par les mots « bus nempe » (changés en « bustum nempe » par le copiste) et que le cahier (ou les deux?) précédent débutant par « et ad dictatorem » contenait les 1072 lignes de l'éd. Madvig qui séparent ces deux passages. Mais il ne faut pas se hâter d'en tirer des conclusions, car l'original pouvait présenter déjà ces particularités et les précieux indices que nous relevons ici nous donnent peut-être un aperçu de la conformation du grand- père ou de l'aïeul de notre manuscrit. Frigell qui a publié les variantes des trois premiers livres (op. cit.) et O. Riemann (Revue de philologie, 1880, p. 100 sq.) désignent ce manuscrit par F. Le texte en est généralement semblable à celui du ms. suivant
- malheureusement un reviseur de la fin du XIIe siècle, semble-t-il, a fait disparaître souvent la leçon originale par des grattages et des surcharges.
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