Note | - XVII, 1861, p. 481-491), et surtout R. Beer, op. cit. Les scolies de Juvénal, copiées à la même date que le texte du poète, publiées d'abord par Pithou, ont été de même complétées et corrigées par Jahn
- elles ressemblent beaucoup à celles que nous a conservées le Sangallensis 870, mais n'en sont pas, comme on l'a affirmé, la source. Les derniers travaux à consulter sur ce sujet sont E. Matthias, De scholiis Juvenalianis (Dissert, phil. Halenses, II, p. 255-305), et Christophorus Stephan, De Pithoeanis in Juvenalem scholiis, Bonn, 1882. FAC-SIMILÉ : Rudolphus Beer, Spicilegium Juvenalianum. Accessit libri Pithoeani simulacrum. Lipsiae, Teubner, 1885, 8° [fol. 13 v° contenant : Sat. I, vs. 1-29, avec gloses marginales et interlinéaires].
- MONTPELLIER. Bibliothèque de l'Ecole de médecine, n° 125, fol. 41 (Juvénal, VI, 603-631). Ecriture du IXe siècle. Volume de 80 feuillets (mes. 0m,30 sur 0m,27).Au verso du dernier feuillet on lit l'inscription tracée au Xe ou XIe siècle : Codex Sancti Nazarii Martiris Christi, et, par deux fois, les vers : Qui cupit hune librum sibimet contendere privum Hic flegetonteas patiatur sulphure flammas. Il contient (fol. 1 v°-13) Perse, puis Juvénal (fol. 13 v°-79 v°). Le recto du f° 80 est occupé par deux Vies différentes de Juvénal avec gloses. Pierre Pithou a, sur la même page, mis deux fois sa signature et la date 1576
- une main du XVIe siècle a inscrit « Lauresheim » et plus bas : « Monasterium D. Nazarii in Bergostrasse Wormaciensium agro. Lauriacum aliteraverit diebus ubi Thassillo Bajuatariorum dux in conventu colitur. » De là vient que Pithou, dans son édition, p. 273, s'exprime ainsi : « Inter plura variaque nec contemnendae vetustatis exemplaria, unius omnium sane optimi atque antiquissimi scripturam [curavimus] exprimi, quod de Budensis cladis reliquiis in Thassillonis quondam Ducis coenobium relatum fuisse ex Matthiae adscripto nomine facile adductus sum ut crederem. Id ad nos tandem pervenit Francisci fratris carissimi dono. » Tout le monde admet que ce manuscrit provient du monastère bénédictin de Lorsch, quoique l'inscription ordinaire soit S. Nazarii in Laurissa et que S. Nazaire ait été aussi honoré ailleurs, par exemple à Autun, à Carcassone, à Béziers. Est-ce bien le manuscrit désigné dans le vieux catalogue de Lorsch remontant au IXe siècle (Becker, Catalogi Catalogorum antiqui, 37, 427)? Le nom « Mathias 1464 » a fait croire pendant longtemps que ce volume avait figuré dans la bibliothèque de Mathias Corvin
- Pithou et encore Hermann le désignent sous le nom de Budensis. Des travaux récents cités par R. Beer (Spicilegium Juvenalianum, p. 24) il résulte que Mathias Corvin ne possédait aucun Juvénal. Mais la lumière a été faite sur ce point par Theodor Gottlieb, qui, dans Eranos Vindobonensis (Wien, 1893), p. 145 sq., rapprochant divers mss. de Lorsch conservés au Vatican avec le fonds Palatin, reconnaît ici Matthias Widmann de Kemnat, l'historien du prince Frédéric Ier. Les matricules de l'Université de Heidelberg, publiées par G. Toepke (Heidelberg, 1884-93) mentionnent « Mathias Widman de Kempnat, cler. dyoc. Ratispanensis » étudiant en 1447 et « promotus ad gradum baccalariatus in jure canonico » en 1465, alors qu'il était « capellanus principis Friderici electoris, etc. » Ce Mathias semble avoir enrichi la bibliothèque palatine d'un certain nombre de manuscrits de Lorsch. Le Juvénal est-il entré jamais à Heidelberg, et comment François Pithou se l'est-il procuré? on l'ignore encore. Enfin le volume a peut-être été conservé quelque temps dans la bibliothèque de Saint-Gall (Cf. Jahn, A. Persii Flacci, D. Junii Juvenalis, Sulpiciae Sat., Berolini, Weidmann, 1868, p. VI). P. Pithou communiqua son manuscrit à Joseph Scaliger (cf. Lettres françaises inédites de Joseph Scaliger, p. p. Ph.Tamizey de Larroque, p. 152). De P. Pithou, le volume passa au Collège de l'Oratoire de Troyes, et, à la Révolution, il fut envoyé avec d'autres à Montpellier, où il resta longtemps ignoré. En 1823, Cramer regrettait la perte du Budensis. Otto Jahn s'en servit pour sa grande édition (D. Junii Juvenalis Sat. lib. V, cum scholiis veteribus rec, Berolini, 1851) et le désigna par P, réservant p pour exprimer la seconde main, celle dont Pithou déjà déplorait les ravages. Parmi les travaux postérieurs, il faut citer Haeckermann, Die Pithöanische Codex Juvenals. I, Greifswald, 1856, 4°, des articles du même dans Philologus (XII, 1857, p. 658-695
- XVI, 1860, p. 412-449
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