Note | - à la mort du cardinal de Carpi, le volume fut déposé au Vatican[3], puis rendu au cardinal Del Monte qui ne voulait toujours pas le vendre
- FLORENCE. Bibliothèque. Laurentienne, XXXIX, 1. Écriture capitale du ve siècle. Volume de 220 feuillets (mes. 0, 20 sur 0, 14) contenant les Bucoliques (depuis 6, 48), les Géorgiques et l'Enéide[1]. Il a été décrit amplement par Bandini (Catal. codd. latin. bibl. Med. II, 281-289), Foggini qui l'a reproduit en entier, lettre pour lettre (P. Vergili codex antiquissimus..., Florentiæ, 1741), Ribbeck, qui le désigne par M (Prolegomena, p. 218-225), enfin C. Paoli (Rassegna Settimanale, 15 febbraio 1880). Entre les Bucoliques et les Géorgiques se trouve la mention suivante: « TURCIUS RUFIUS APRONIANUS ASTERIUS U. C. ET INL. EX COMITE DOMEST. PROTECT. EX COM. PRIV. LARGIT. EX PRAEF. URBI PATRICIUS ET CONSUL ORDIN. LEGI ET DISTINCXI CODICEM FRATRIS MACHARII U. C. NON MEI FIDUCIA SET EIUS CUI SI ET AD OMNIA SUM DEVOTUS ARBITRIO. XI KAL. MAI. ROMAE » suivie de distiques attribués à Apronianus qui fut consul en l'an 494 de notre ère. Quelques philologues ont pensé que la souscription n'était pas originale, mais reproduite d'un manuscrit plus ancien
- ce n'est pas l'avis des meilleurs paléographes, notamment de C. Paoli. Mais même en admettant que le Mediceus ait été revisé par le consul en 494, on peut discuter sur l'époque où il a été copié. Lucas Holstenius le faisait remonter à Valens et à Théodose, c'est-à-dire à la fin du IVe siècle
- Bottari le croyait encore plus ancien
- il semble plus probable qu'il ait été transcrit dans le courant du ve siècle. Le manuscrit fut sans doute conservé, au moyen âge, dans le monastère de Bobbio
- il y était encore en 1461 si l'on peut le reconnaître dans le n° 160 du Catalogue publié par Peyron[2] (M. Tulli Ciceronis orat. pro Scauro... fragm. ined., 1824), comme le pense L. Delisle (Mémoire sur d'anciens sacramentaires, 1886, p, 277), qui a reconnu d'ailleurs, sur la première page, la trace des mots: « Sancti Columbani », Suivant P. de Nolhac (Bibl. de F. Orsini, p. 272-273), le volume appartint à Pomponius Lætus, puis à Colocci, évêque de Nocera
- on l'appelait alors Colotianus. Il se trouve, à la fin du XVIe siècle, possédé par le cardinal Antonio Del Monte, puis le pape Jules III, puis son neveu le cardinal Innocenzo Del Monte, auquel Cosme I demandait en vain, dès 1567, le manuscrit pour la Laurentienne. Rodolfo Pio, cardinal de Carpi, n'en a jamais été possesseur, comme on l'a répété si souvent depuis Bandini, mais il l'a eu longtemps entre les mains
- de là le nom de Carpensis sous lequel est désigné le Mediceus par les philologues du XVIe siècle
- mais après sa mort (1577), probablement ses héritiers se décidèrent à le céder au successeur de Cosme pour la Laurentienne où il est resté jusqu'à nos jours, à part un court voyage qu'il fit à Paris de 1797 à 1815. Le f° 110 v° reproduit ici est tiré de l'Énéide, V, 668-696: « Ducebat, sic acer equo... austris. » FAC-SIMILÉS: Mabillon, De re diplom., p. 354, tab. VI, 4. (Æn., I, 1-4). Foggini, præf., p. XV (Æn., VI, 408-410). Nouv. traité de diplom., t. III, pl. 35 (Æn., VI, 408-410, et Buc., 10, 70-74). Nic. Heinsius, éd. de Virg., par Burmann, t. I, p. XXXVI. Mai, Virgilii Picturœ, pl. 1. (Æn., VIII, 614-642, feuillet conservé au Vatican). Silvestre, Paléogr. univ., pl. 101 (Æn., IV. 1-29). Ribbeck, Prolegom. ad. Verg., tab. IV (Æn., VI, 408-410), et Ap- pendix Vergiliana (Buc, 10, 62-77 et souscription d'Apronianus). Zangemeister et Wattenbach, Exempl, cod. lat., tab. X (Buc., 9, 42-10, 2). C. Foucart, La Scrittura in Italia sino a Carlomagno (Milano, 1878), tab. IX (Buc., 9, 42-10, 2). Palæographical Society, pl. 86 (Buc., 10, 62-77, et souscription d'Apronianus). [1] Le feuillet contenant VIII, 585-642, manque au volume, mais se retrouve relié à la fin du Vaticanus 3225. [2] Virgilii maronis bucolicon liber. Ejusdem Georgicon libri IIII. Ejusdem Eneydos libri XII, in littera capivers[ali], Medioc[re] vo[lumen] Ni[gro corio]. [3] C'est alors que le pape Paul III le mil à la disposition d'Achilles Statius qui put inscrire des vers de sa façon en tête du volume
- il en avait fait d'ailleurs une collation fort rigoureuse sur les marges d'une édition qu'il possédait, conservée aujourd'hui à Rome à la Biblioteca Vallicellana.
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